Adventure Race Croatia 2023

Adventure Race Croatia 2023

Préparations et Prologue :

Nico : 2019 c’était chouette, mais on n’avait pas fini à 4… Les paysages nous avaient conquis, la simplicité et l’efficacité de l’organisation aussi. La proximité de la destination est motivante. Du coup l’envie d’y retourner était très forte. L’absence de Raid in France au calendrier a fini de nous décider. On reprend les mêmes que 2022. Céline a encore pris des galons en VTT (Jedi Alex y est pour quelque chose) et cerne mieux les subtilités de ce genre d’épreuves : un atout supplémentaire pour l’équipe. Grég : On a aussi réussi à rassurer Céline en lui montrant qu’on était une équipe qui n’hésitait pas à prendre du temps pour dormir. Nico : Les 2 autres… comme le bon vin, se bonifient encore… De mon côté, ça va… un petit manque de vélo sans doute. Mais j’ai tout misé sur le gainage cet hiver… Tous les voyants sont au vert à l’approche du départ.

Une fois encore, AUTOKA (https://autoka.fr), partenaire depuis 2009, est encore de la partie. Un grand merci à lui.

Céline : A l’automne, je ne m’attendais pas à cette petite question du capitaine… “l’ARC, ça te dit ?” Raid In France m’avait vraiment plu l’an dernier… L’aventure me tente à fond !!! Alors c’est oui, même si je repense aux nuits sans dodo !!! L’hiver passe, le printemps arrive et l’échéance approche… On commence à s’activer sur WhatsApp, dans nos garages respectifs. 2 jours avant le départ en Croatie, je fais les courses et mets plein d’affaires en vrac dans le sac pour parer à la pluie annoncée. Alex, mon entraîneur préféré, notre hôte le plus bienveillant, nous accueille pour la pasta party du jeudi avant de prendre la route pour la Croatie. Il nous taquine et je repenserai souvent à cette petite phrase du style, quand tu pédaleras ou marcheras, je dormirai bien au chaud, au sec, sur un bon matelas 😃Vendredi 12 mai 8h15, départ de Crolles en avance sur l’horaire ! Trafic chargé à bloc ! C’est parti pour cette nouvelle aventure…Youpi 😉

Grég : De mon côté, j’avais bien aimé l’organisation d’Igor en 2019 et j’avais une petite appréhension en regard des températures caniculaires que nous avions eu… mais cette année la météo sera complètement… Différente on va dire ! Plus humide et plus froid ! Quand Nico me propose de rejoindre la même équipe que le RIF 2022, je signe tout de suite, on sait déjà qu’on ira au bout tous ensembles. Par rapport à 2022, je pense avoir 1 mois d’avance en entrainement, donc j’arrive plus serein sur la ligne de départ, même si je traine une vieille douleur à un nerf à l’ischion depuis 1 an.

Fred : Jamais fais l’ARC, je suis curieux et impatient de le faire. 

Nico : 10 jours avant, l’orga nous envoie le road-book simplifié. 500km et 11000m D+ au programme. La pression monte d’un cran.

Petit regroupement chez Alex la veille du départ.

Une bonne nuit et nous voilà déjà sur la route… Tunnel de Fréjus, Turin, Milan, Nord de Venise, Trieste et Tar : 10 heures de route et 4 pauses. Le camp de base de la course se situe au milieu d’un méga-centre de bungalows pouvant abriter 13000 en été… On est bien content d’y être hors saison : peu de monde à part les raideurs. Cool. On aura 2 bonnes journées pour tout mettre d’équerre. La météo est au centre de toutes les discussions… Des pluies diluviennes sont annoncées pour la nuit de lundi et pour quasiment 2 jours… On s’organise en fonction : pas de kway de Mickey… le poncho… pas mal de changes… Il va falloir faire le dos rond pendant 2 jours pour finir en bon état. On croise pas mal d’équipes… plus ou moins connu… Zazou nous accompagne, elle a intégré une équipe Belge. Il y a plein de nations différentes : on est bien sur une manche du championnat du monde de Raid Aventure.

Les vérifs auront vite été torchées : on nous demande de montrer notre longe de via ferrata… et pis c’est tout…

Grég : Les 2 jours de préparation avant le raid, on espère encore un temps clément, tous les modèles de météo sur le Net annoncent 2 jours de grosses pluies continues, y a plus qu’à espérer au moins un départ au sec. Il va falloir mettre tous les changes possibles dans les caisses et ressortir les Ponchos. De mon côté c’est un peu la loose, j’ai chopé un mal de gorge, vite on passe à une pharmacie pas loin pour choper un truc pour la gorge, dans 2 jours ça devrait aller mieux, je pourrai le refourguer à toute l’équipe 😉

Nico : Le repas du soir est un feu d’artifice : buffet à volonté avec beaucoup de choix : on fera le plein d’énergie, c’est sûr ! Briefing officiel dimanche (11h30 – 14h30) : confirmation du mauvais temps, la course sera remaniée dans un premier temps avec la suppression de la section de kayak (section 3) : le niveau des rivières ont atteint leur côte d’alerte. Par ailleurs, l’organisation ajustera au fil de la course en fonction de l’évolution des conditions de terrain.

Une fois la présentation de la course réalisée, l’orga donne les 2 jeux de cartes : avec Fred, on (enfin surtout Fred) va tracer. Il y a 33 cartes… Y a du taff. On y passera 2 bonnes heures. Fred : C’est cool de voir les cartes avant. On trace les deux jeux de cartes à l’identique, vite 33 cartes A3 au 25000. Ça fait du chemin. On trace vite fait et on adaptera sur le terrain s’il faut adapter. Bon, il faut les redonner une fois fini. C’est mieux sinon ça ferait nuit blanche, le nez dans la carte. Nico : Retour au bungalow, dernière ligne droite : on finit la préparation des sandwiches et des diverses victuailles. On donne les caisses VTT (25 kg), le sac eau vives (25kg mais à 20 sans eau ni ravito) et 2 caisses de 25 kg (à peine pleine). On est bien

Céline : On y est… Je commence à cogiter vraiment sur ce que je vais mettre dans ma caisse vélo et dans la caisse commune… Finalement, c’est le plus dur !!! Préparer ses affaires 😃 J’ai espoir que les prévisions météo soient fausses, surtout en voyant les étoiles dans le ciel le lundi matin en partant du camping ! Fred : Ce coup-ci c’est le moment ! les caisses sont rendues, les sacs sont faits. Un moment que l’on savoure. L’aventure va vraiment commencer. Le stress, l’impatience, les doutes, l’excitation… On est traversé par toutes sorte d’émotions. Jusqu’au moment où c’est le vrai départ. Nico : Dernier repas… Dodo et lever à 3h00… Bus à 4h00… on part avec nos sacs de course et nos doutes… Grég : On profite du trajet de 3 heures en bus pour reprendre un peu de sommeil ça peut servir. En sortant du bus, on est bien content que le soleil pointe son nez au moins en attendant le départ. Nico : Durant le trajet en bus, on se rend compte que des inondations sont bien en cours au Nord de la Croatie. A l’arrivée du bus, le petit village de départ « bucolique » est transformé en un Aqualand anarchique… impressionnant.

Petites photos d’avant le départ… on commence à avoir hâte…

Briefing officiel dimanche (11h30 – 14h30) : confirmation du mauvais temps, la course sera remaniée dans un premier temps avec la suppression de la section de kayak (section 3) : le niveau des rivières ont atteint leur côte d’alerte. Par ailleurs, l’organisation ajustera au fil de la course en fonction de l’évolution des conditions de terrain.

Une fois la présentation de la course réalisée, l’orga donne les 2 jeux de cartes : avec Fred, on (enfin surtout Fred) va tracer. Il y a 33 cartes… Y a du taff. On y passera 2 bonnes heures. Fred : C’est cool de voir les cartes avant. On trace les deux jeux de cartes à l’identique, vite 33 cartes A3 au 25000. Ça fait du chemin. On trace vite fait et on adaptera sur le terrain s’il faut adapter. Bon, il faut les redonner une fois fini. C’est mieux sinon ça ferait nuit blanche, le nez dans la carte. Nico : Retour au bungalow, dernière ligne droite : on finit la préparation des sandwiches et des diverses victuailles. On donne les caisses VTT (25 kg), le sac eau vives (25kg mais à 20 sans eau ni ravito) et 2 caisses de 25 kg (à peine pleine). On est bien

Céline : On y est… Je commence à cogiter vraiment sur ce que je vais mettre dans ma caisse vélo et dans la caisse commune… Finalement, c’est le plus dur !!! Préparer ses affaires 😃 J’ai espoir que les prévisions météo soient fausses, surtout en voyant les étoiles dans le ciel le lundi matin en partant du camping ! Fred : Ce coup-ci c’est le moment ! les caisses sont rendues, les sacs sont faits. Un moment que l’on savoure. L’aventure va vraiment commencer. Le stress, l’impatience, les doutes, l’excitation… On est traversé par toutes sorte d’émotions. Jusqu’au moment où c’est le vrai départ. Nico : Dernier repas… Dodo et lever à 3h00… Bus à 4h00… on part avec nos sacs de course et nos doutes… Grég : On profite du trajet de 3 heures en bus pour reprendre un peu de sommeil ça peut servir. En sortant du bus, on est bien content que le soleil pointe son nez au moins en attendant le départ. Nico : Durant le trajet en bus, on se rend compte que des inondations sont bien en cours au Nord de la Croatie. A l’arrivée du bus, le petit village de départ « bucolique » est transformé en un Aqualand anarchique… impressionnant.

Petites photos d’avant le départ… on commence à avoir hâte…

LEG 1 : trek (29 km, 500m D+)

Comme Igor l’a dit la veille, la course initialement imaginée sera chamboulée. La balise 1 est annulée, tout le cheminement est sous l’eau.

C’est chaud chaud chaud! Tout le monde est surexcité. Fred aussi comme à son habitude. ça part vite. Je suis derrière et tentant de garder Grég et Cécile à vue. Ça suit… petit tour du village et nous voilà parti pour la grande aventure… On est au coude à coude avec quelques équipes que l’on reverra au cours de notre périple. L’orientation n’est pas trop compliquée. Après une partie vallonnée, nous terminons la section par une longue partie plate… ça courre. J’aide un peu Céline qui a les cuisses à la limite de la crampe… Elle s’accroche. T’inquiète, c’est la seule section qui courre.

Céline : Le trail le plus difficile de toute ma carrière 😃J’avais dit aux copains, on y va tranquille, on ne court pas trop… Penses-tu ! Pris par l’aspiration, Fred double les équipes ! Je sens le poids du sac, je ne trouve pas le rythme de la respiration, j’ai mal aux jambes… Et chose nouvelle pour moi, j’ai les cuisses en feu qui tétanisent… Grég, c’est ça les crampes !!! Grég : Hé hé ça c’est un début de crampes amateurs, les vraies crampes de pros, les muscles restent contractés à fond, mais là faut des années de pratique pour atteindre ce niveau ! 😉 Céline : Je gère comme je peux et Nico me soulage de mon sac sur les 10 derniers km. La transition fera du bien! Vivement le VTT ! Jamais j’aurais cru dire ça un jour 😉 Je profite de la transition, très raide, pour m’étirer et bien boire. Me voilà refaite et opérationnelle pour la prochaine s ectionVTT bien long!!!  Grég : Première transition rondement menée, on se change, on sort les VTT, on remplis les bidons d’eau et c’est reparti, sans oublier de dire qu’on part aux bénévoles. Fred : Cette section de trek n’est pas bien compliquée en orientation, donc il faut avancer un peu, car, pas moyen de faire de trous par le cheminement. Après le petit tour magnifique dans le village de départ traversé par les eaux bouillonnantes, c’est une belle bosse dans les bois puis un cheminement plutôt plat dans la campagne. Parfois étonnant comme lorsque l’on se retrouve sans même se rendre compte au beau milieu d’un cimetière abandonné envahi de grande herbes. La balise est là sur un arbre au milieu des tombes ! Là je commence à me rendre compte du décalage entre le terrain et la carte. Beaucoup de chemins sur la carte n’existe plus dans la réalité.

LEG 2 : kayak

ANNULE

Grég : Kayak annulé du coup ça augmente un peu les KM du 1^er VTT les 53 km passent à 88km. Au moins ça reposera les bras !

Fred : Dommage, ça me plait bien l’eau. Et là, au vu des photos de pub kayak pour touriste qu’il y à la base nautique qui nous sert de transition. Ça parait vraiment top. Mais les bouillonnements du village de départ m’ont calmé direct. Nico : vraiment dommage, en plus c’est la rivière préférée de Igor… ça devait valoir des points L

LEG 3 : vtt (88km, 1230m D+)

Nico : la balise 14 est annulée : inondée !

On ne traine pas trop à la transition. Nous voilà déjà sur les vtt. Roulant donc. Céline : Ce début de section est marqué par la chaleur, puis le ciel se couvre et devient de plus en plus menaçant… On sillonne pistes, forêts, on longe les rivières en crue ce qui nous oblige à quelques détours… Nico : Les balises s’enchainent. Une belle journée pour pédaler. On est encore dans le trafic. Pas mal de chassé-croisés entre les équipes. Devant c’est déjà loin, mais le milieu de course, c’est encore homogène. Initialement, Fred avait tracé une traversée de rivière… Fred : J’aime l’eau, que veux-tu ! On va s’abstenir (vu de haut c’est impressionnant) … et faire pas loin de 10km de plus. On profitera d’une petite boutique pour acheter du coca. Sur la fin de section, les démons de Fred sont de retour. On connait, il connait, il sait gérer… À suivre.

Fred : Oui je commence à sentir le bide pas vraiment top, mais ça va encore. J’attends de voir comment ça va évoluer. Sinon, je suis plutôt content car mon nouveau vélo marche bien, je me fais plaisir, du coup ça roule bien. Céline : On visite des chapelles pour récupérer les balises… Et même on achète du coca! Nico : Sur cette fin de section, nous sommes encore avec 3-4 équipes. Ça met la pression pour la transition. Allez Allez on se motive. Il ne pleut pas encore. On nous propose de manger 2 pizzas. Maintenant ou en revenant de la section 3 en boucle. Je propose de la manger en rentrant : après avoir pris les premiers assauts du mauvais temps annoncé, ça me semble pertinent. Miam, j’en salive d’avance. On se prépare sereinement, on refait le plein d’eau. Il y a une sorte de préau aux 4 vents et un refuge à côté. Une option pour se mettre au chaud… Céline : On arrive à la tombée du jour à la transition. Les 88km ont vite été avalés ! On se change, mange un bout et on repart dare-dare afin de profiter des dernières heures sans pluie. Les bénévoles nous ont confirmé la météo annoncée… pluie pendant au moins 24h 😭

Grég : On décide donc de ne pas trop traîner à la fin du VTT, pour faire une partie du trek au sec. Chacun essaye de se préparer un truc à manger avant de repartir. On laisse les VTT en plan car le prochain trek est en boucle donc pas la peine de les ranger dans les caisses. Au moment où on part, la première équipe, les Estoniens finissent leur section à pieds ! Oups on a déjà du retard mais on le savait on gère notre course à nous. Fred : Sur cette section, je me suis bien imprégner des cartes. Enfin des défauts des cartes. Il y a vraiment beaucoup de chemins n’existent plus du tout. « Ça c’était avant ».

LEG 4 : trek+via ferrata (18km)

Nico : Nous voilà parti pour pour une section qui va s’annoncer épique : via ferrata/nuit/pluie : combo magique. Effectivement, la pluie arrive rapidement. J’oriente sur la première partie histoire que Fred se repose un peu. Fred : Surtout je mange un peu, ça c’est plutôt bon signe pour moi. Je prends mon temps et mange doucement en suivant Nico qui gère l’orientation. Mais la pluie arrive avec la nuit et la pente raide. La course change de configuration. Les choses sérieuses commencent. Nico : On retrouve l’équipe de Zazou et faisons un bout de chemin ensemble. Nous sommes dans la forêt et la pente nous réchauffe bien. Effort + pluie = trempé. Céline : Les premières gouttes tombent pendant la montée en direction de la via. Il est 22h. Je dégaine vite la cape de pluie. Et à partir de cet instant, elle va m’accompagner de longues heures, même sur la via, même sur le VTT !!! Nico : On arrive à une cabane au pied de la voie… Tout le monde s’équipe : ajoute une couche ou plus. Céline : On s’équipe pour la via, sur une terrasse à l’abri, au milieu de nombreuses équipes dont celle de Zazou. On s’encourage mutuellement pour affronter cette tempête car en plus de la pluie digne d’une douche, il y a le vent !

Nico : C’est parti. Via ferrata de Nuit, c’est dommage… Avec la pluie, on a vécu ça l’année dernière… sans orage c’est plus engageant. Grég : On espère que cette année on ne se prendra pas une châtaigne sur le câble comme au RIF 2022. Nico : On se retrouve assez vite à bouchonner avec d’autres équipes… genre 7-8. Je prodigue quelques conseils à une équipe d’américains “néophytes”. Il y a 2 parties un peu plus raides où ça guenouille… On prend sur soi, on tâche de se mettre à l’abri du vent quand c’est possible (chaque gain thermique sera pertinent). Céline : On s’engage dans la via, fort sympathique malgré les conditions. On fait un peu la queue mais sans prendre froid! ça monte pendant pas mal de temps finalement. Fred : En regardant les vidéos de la Via, pluie, vent violent, nuit, il y a mieux ! Nico : Petit aller-retour sur la fin pour la balise du sommet. Nous partons sur la 19 en mode “colonie de vacances”. Au premier col, on part à droite… Mauvaise pioche. Trop de monde qui se suit… mais qui oriente ? Fred : Après la via, je suis tranquille le troupeau sans trop me concentre sur l’orientation. Mais nous descendons sur le mauvais flan, je stoppe, demi-tour. Du coup, tout le monde fait la même chose. Nico : On remonte (10 minutes de perdu) puis on attaque à gauche. il y a beaucoup d’équipes. Fred reprend un peu la carte. On file dans la pente… bizarre, on devrait être sur une crête mais l’on descend sur un flanc droit. Toujours en paquet. Fred ne s’y retrouve pas… Fred : ça ne me plait pas du tout, du monde partout, encore un mauvais flan, des avis de tous. Je ne veux pas aller plus loin. On décide de remonter pour chercher une autre sente. Rétrospectivement, on n’aura pas été très tenace. On ne retrouvera pas d’autre sente. Et retournons au refuge. On décide de shunter cette balise qui est optionnelle (sachant qu'on ne pensait pas pouvoir tout faire). Fred : Oui, c’est la première optionnelle, et on sait très bien que l’on ne fera pas tout. Ça ne sert à rien de perdre du temps là-dessus, il y en a 3 autres balises qui nous attendent plus loin avant la fin de la section. On fera mieux la prochaine fois. Céline : De nombreuses équipes se suivent sur cette étape à la recherche de la balise 19, balise optionnelle que l’on renoncera à chercher tant l’appel des pizzas est fort!!! Nico : L’équipe O’Bugey nous accompagne car ils ont oublié la bonne carte (qui était la carte précédente). Bien sympa cette équipe, on va pas mal les recroiser au fil de la course. Fred : Il nous demande s’ils peuvent nous suivre. Allez c’est un bout de chemin qui passera plus vite. Nico : La pluie continue à tomber mais la récupération des 3 dernières balises se passe bien. Petit coucou d’un blaireau croate au passage (non non, pas celui avec une voiture thunée ;-)). Il y a des vers de terre « préhistorique » de 20cm !!

Nico : On commence à être bien frigorifié et l’on est content d’en finir avec cette section. L'Aire de Transition est peu engageante, l’orga nous dit qu’on peut utiliser le préau ou des tentes à même le sol… Céline : On rejoint la transition au milieu de la nuit. Les bénévoles nous proposent leur estrade à l’abri pour nous changer. C’est top ! Nico : On se change pendant que les promises pizzas sont préparées… Trop bon on va tenter avec succès de s'incruster dans le refuge (avec poêle). Céline : On nous sert nos pizzas et un autre bénévole nous propose de les manger à l’intérieur de la cabane qui sera plus que ça !!! Il y a un poêle rempli de bois, des lits avec des matelas… Bon ben, on est tous d’accord pour s’accorder un peu de sommeil avant de repartir en VTT, sous la pluie…Nico : On comprend qu'à l'état il y a des gens… et surtout des lits. Je monte voir de plus près : tout est plein… je commence à imaginer les équipiers dans le peu de place qu’il reste… Moment sublime : une équipe quitte les lieux… Youpi : lit avec couverture, le grand luxe. On va dormir 2h direct !

Grég : Après le dodo on prend le temps de mettre des affaires sèches pour le VTT en espérant que ça ne traverse pas trop les gore tex, pffff c’était bien d’espérer mais cette foutue flotte arrive autant par en dessous que par le dessus, bref on est vite de nouveau comme des éponges. Fred : Dormir dans un lit ! vraiment inespéré, ça requinque bien pour repartir en forme. En plus j’ai bien mangé, pizza, nouille… Le mauvais temps doit plutôt bien m’aller.

LEG 5 : vtt (63km)

Nico : Nous voilà bien requinqués. Niveau météo, ce n’est pas mieux, il pleut toujours des seaux. Double couche gore-tex/poncho pour tous. C’est peu élégant mais efficace.

Céline : On repart au lever du jour, sous la pluie (et oui, il drache toujours autant) et avec un petit pincement au cœur car Zazou quitte le navire belge…

Malgré le sur-pantalon, les fesses sont vite mouillées !!! puis le bas du dos, les bras… bref le bestiau tout entier !!! Ça c’est la vraie aventure 😃

Nico : Pas mal de pistes sur cette section… sur la carte, le figuré est variable et passe du trait noir au double trait sans prévenir. C’est un peu perturbant. Il faut rester vigilant. Céline : Les sentiers se transforment en ruisseau, les flaques en étangs !!! Mais on est contents !!! Nico : On fait même quelques allers-retours pour chercher notre route !!! Sur cette section très humide, on a tous baissé la tête et fait le dos rond… le froid et l’humidité sont usants… Céline : Sur cette étape, on est principalement en forêt, c’est vert et sauvage. On croise peu de monde. Un vrai contraste avec la transition où les espaces sont bien pleins… surtout plein de vêtements qui sèchent !

On se met au sec, on mange du chaud, on installe notre coin dodo et on fait une petite sieste !

Quand on repart, la pluie s’est calmée. Ça fait du bien au moral tout ça !!!

Fred : De l’eau, de l’eau, des rivières, non, ce sont des chemins. Enfin ça c’était avant.

LEG 6 : trek (17km)

Nico : On a un peu de mal à repartir… On attend aussi l’arrivée d’Igor qui nous annonce un changement d’itinéraire. On va shunter une nouvelle balise “inondée”. Céline : Ce trek commence par une descente bien raide. On passe au pied d’une belle cascade pour récupérer une balise.  Nico : A cette balise, il y a une résurgence, avec une belle entrée de grotte. Les volumes d’eau qui sortent sont impressionnants. Le brumisateur est en mode BOOST. Enfin le torrent, un flot impressionnant que l’on suit quelques temps les pieds dans l’eau. Céline : L’équipe avance bien, mais pourtant Fred propose de trottiner… Je n’ai pas envie, mais faut rester soudés ! Je me sens lourde avec le sac et je n’arrive pas à faire de belles foulées… Et en plus, on rate un croisement… Demi-tour et ouf, ça remonte sec ensuite, on va pouvoir marcher à nouveau !!! Fred : près une belle boulette. J’ai raté l’entrée d’un chemin, ce qui impose à l’équipe un petit aller-retour sur la route. Nico : Un peu plus tard, dans un village, on va croiser quelques équipes sur un aller-retour pour une balise. Nos amis suisses notamment que l’on n’aura pas cessé de croiser durant la course (full race : Bravo!). On va tomber sur une balise-mystère dans la grande descente bien boueuse… On y repassera en VTT plus tard…

Céline : La nuit tombe, on voit les lumières des villages au loin. C’est beau. J’aime bien cette ambiance nocturne. Il pleut toujours mais c’est moins violent.

On arrive à la transition qui a été déplacée dans un gymnase. On est au sec pour se changer, et dormir. On se trouve chacun un coin, sous une table, sur une table, c’est comme on peut car le lieu est fréquenté ! Nico met la montre ; je m’endors sereinement sans avoir entendu la consigne sur l’heure de réveil… 3h45, une équipe se lève et brasse… Je m’inquiète car ils se sont posés après nous. J’appelle le capitaine… Pas de réponse si ce n’est un léger ronflement… Du coup, pas le choix, je le réveille ! Bien joué car la montre est HS… Ce qui va me générer du stress pour les prochaines transitions… Nico : Maudite montre… la pile qui se termine en course… pas vu venir… avec un altimètre qui fait des siennes, je crois que ce sera son dernier ARWS : merci ma belle pour toutes ces aventures… La retraite va sonner. La montre de Grég n’est pas mieux :-(

Fred : Belle section de trek, pour commencer par une cascade magnifique au-dessus d’une géante grotte d’où sort la rivière. Ensuite c’est une belle montée dans la forêt comme je les aime. Ça nous emmène dans la nuit. Ensuite, ce n’est pas bien compliqué, mais, de longues heures de progression. Il ne faut pas dormir jusqu’à la transition.

LEG 7 : vtt (31km)

Céline : On repart au lever du jour. Vous savez quoi… Il pleut toujours ! On avale très vite cette étape très roulante. L’itinéraire nous fait passer le long de gorges magnifiques en crue où l’on doit pousser le vélo (c’est la règle et on comprend pourquoi !). A la sortie des gorges, on croise un photographe, et le juge qui prend de nos nouvelles. Tout le monde est bienveillant. Nico : Céline me fait peur à pédaler au bord du précipice… c’est toujours impressionnant de voir un VTT à 1 mètre d’un grand vide… Mais non ça se fait bien quand t’es dans l’instant, bien concentré. Quels progrès réalisés depuis ton engagement dans l’équipe !!! Un long passage au bord de l’autoroute… ça fait bizarre… Grég : On arrive dans un village ou on peut laver les VTT et se changer au sec. On profite même d’un bar à 10 m pour prendre un café avec une bénévole du RIF. Moment privilégié de partage bien sympa avant de repartir à pieds. Fred : Encore une belle section de vtt sur et sous l’eau.

LEG 8 : trek (27km)

Super trek en Slovénie

Céline : On passe la frontière ni vus ni connus et on attaque direct par une belle montée bien raide avant de sillonner sur les crêtes. Le temps se lève et on a enfin la vue dégagée sur les montagnes alentour. On verra même quelques rayons de soleil, pour finir l’étape sous le soleil 🙂

Grég : On traverse la frontière puis Fred nous propose de partir droit dans la pente. Le but est d’atteindre une crête et de la longer. On aborde cette section en début de nuit (début d’après-midi : comme quoi la perception du temps est toute relative ;-), c’est magique les chemins sont à peine marqués, je ne sais pas comment Fred s’y retrouve avec la carte. On traverse des forêts entières d’ail des ours. Les fûts de hêtres sont magnifiques. Quelle ambiance… Céline : C’est impressionnant. Il n’y a personne ! De temps en temps on croise les O’Bugey. Ils passent devant en descente, on les redouble en montée ou grâce au choix en orientation !Grég : Ah tiens les ours y en a peut-être en Slovénie, on n’y a pas pensé mais certaines équipes on vu quelques traces de griffes sur des arbres, nous en tout cas on était trop concentrés ou bien on dormait en marchant ! On arrive enfin à la balise positionnée près d’un rocher percé on se croirait dans Belledonne !

Céline : Grég commence à prendre mal au tendon du genou… Et la dernière descente en mode luge en pente raide dans la boue et l’ail des ours n’arrange pas les choses… Nico : Avec Céline, on se fait un duel de glissades. Gros suspens pour connaître le vainqueur ;-) : le moral est bon, c’est le principal. Grég : Ensuite on attaque la descente, là je commence à ressentir un début de tendinite au Fascia Lata. Plus on descend, plus elle me gêne, je serre les dents. Au moment d’entamer la dernière descente je regarde la montre je n’avance pas. Encore une descente devenue une patinoire avec les nombreux passages des équipes précédentes. Au bout de 1h30 on arrive à la transition … 300 mètres plus bas. Ça promet pour le prochain trek j’arrive plus à poser le pied droite en descente, c’est quoi ce merdier de genou qui fait des siennes ?

Fred : Très joli trek, qui nous fera bien monter sur la première partie. Super beau, on voit enfin le paysage. La vallée tout en bas, d’où l’on vient. Des parties à travers la pampa, les rochers de partout. Pas pratique pour la progression mais que c’est chouette. Quelques heures plus tard, c’est la descente. Une belle descente glissante comme on les aime, hein Grég. Oh un chevreuil !

LEG 9 : kayak

ANNULE

Céline : La transition sera la bienvenue. On retrouve nos caisses VTT, des tentes pour s’abriter mais du bitume bien mouillé. Nico : Nous faisons un dodo. On tente les caisses VTT pour dormir… choix un peu “mythique”. Ben c’est tout pourri. Avec mon duvet, je ne m’en sors pas trop mal et réussi à dormir de façon hachée : tantôt la tête au fond de la caisse, tantôt les pieds au fond. Tantôt en chien de fusil, tantôt tout dehors.  Mais bon, ce n’est vraiment pas l’idéal. Les autres se sont caillés… L’option collé-serré reste vraiment la meilleure. Céline : Ce sera donc un dodo dans la caisse, enfin j’essaie car j’ai froid dans le dos et je n’arrive pas à dormir… J’en réveille même le capitaine car je commence à me claquer des dents… On se lève, j’enfile toutes mes couches, j’enroule même mon sac à viande autour du ventre et je glisse mes pieds dans des sacs plastiques !  Grég : Moi je ne comprends pas j’ai bien dormi dans ma caisse 😉

Il ne pleut plus!

Fred : Vraiment pas top la caisse, Je dois être trop baraqué pour être bien !!! mais bon, même si on ne dort pas, on se repose un peu, car la suite est un gros morceau.

LEG 10 : vtt (95km)

Céline : C’est parti pour un long VTT à la frontale et dans l’humidité. Nico : Du coup, ce gros VTT sera un peu allégé : ce n’est pas plus mal. Nous partons de nuit. La première partie de la section longe la rivière Kupa. Je me dis qu’on va commencer doucement et bien non, 2 beaux pétards nous mettent tout de suite dans l’ambiance. Nous traversons la rivière sur un petit pont. On hésite un instant entre la route et un sentier plus raide. Aller ça semble plus direct par le sentier, quitte à pousser… Pour le coup, on va bien pousser. Céline : Je confirme ! Mais au moins ça coupe bien ! Le sentier pas trop mal au début devient bien dégueux ensuite. Sur cette montée, on croise pas mal d’équipes qui dorment. Bon choix tactique de dormir à l’AT. Fred : Une belle montée pour commencer cette longue section Un petit bout de route pour aller à Gerovo. On enchaîne sur une piste que l’on ne va plus quitter jusqu’à la fin de la nuit. On va monter, monter, monter… C’est dur, j’ai sommeil. Une dosette de café… et une seconde mais je ne pense qu'à une chose : dormir. Micro sieste pendant que Fred fait un point carte… rien n’y fait. Je vais traîner ma loose toute la fin de la nuit. Fred : On a l’impression d’avoir montée toute la nuit. On a même vue de la neige ! Bon, nous on a juste vue un névé, D’autres équipes ayant fait un autre choix d’orientation se sont retrouvé dedans !! Nico : Bien content de voir le jour arriver. Céline : Je me réchauffe vite et je pose petit à petit des couches. Sur les conseils des copains, j’enlève les sacs plastiques… Rooohhhh ça fait froid aux pieds ! On marche de temps en temps pour les réchauffer et aussi pour lutter contre le sommeil, car après avoir bien poussé, c’est une longue piste montante que nous empruntons pendant de longues heures. J’ai même enlevé très vite l’élastique pour ne pas finir dans un fossé. Nico : A force de monter, nous sommes quasiment à 1400m d’altitude. Du coup, la température a bien dégringolé. On se caille bien et la descente qui arrive va finir de nous frigorifier. Céline : On passe le col au lever du jour. Il fait grand bleu mais un fort vent du nord nous glace… Vite ! Il faut descendre et trouver un abri plus bas. Nico : A l’approche de la balise 54, on tombe sur une sorte de kiosque semi fermé. Il y a un foyer au milieu… Ni une ni deux, on allume un feu avec un briquet (matériel non obligatoire). Le bois humide ne nous facilite pas la tâche, mais les vieux réflexes d'éclaireur unioniste remontent à la surface. En 5 minutes, les flammes nous réchauffent. Céline en profite pour faire un petit somme. C’est chose faite! Il y a même de quoi faire un feu. Je laisse les gars s’en occuper pendant que je déplie le duvet et me pose pour dormir. Ça fait du bien ! On repart, requinqués, et plus on descend, plus il fait chaud. Fred : Nico nous a allumé un feu en deux minutes. A l’abri, un feu, de la nourriture. La situation est top. Ce sont des moments que l’on se souvient. Je quitte les chaussures et chaussettes que je fais sécher, enfin presque brûlé ! Et pendant ce temps on mange. Vraiment cool. Nico : 30 minutes plus tard, nous repartons réchauffer et puant la fumée. La seconde partie de la section est plus sympa. C’est plus roulant avec tout de même quelques beaux coups de cul. Le ciel bleu est de la partie. Céline : La mer approche ;-) On finira même bras et jambes nus pour la dernière longue montée qui nous conduit à la transition. Nico : On est même surpris par la chaleur, et donc bien content de rouler sous les bois. On va bien enchaîner les balises en passant de routes en pistes jusqu’à l’AT. Un bel AT au soleil : le bonheur.

Grég : Pour moi la section VTT m’a fait oublier ce genou, je stresse un peu pour la prochaine section à pieds car la descente risque d’être un calvaire. Le seul problème en VTT c’est que mes vitesses arrière ne descendent plus, donc je joue avec les plateaux suivant la pente, globalement ça passe même si ce n’est pas au top. Comme quoi un bon vieux 3x9 vitesses ça dépanne. Il reste les plateaux quand les vitesses déconnent.

Avec le recul et après un changement de câble à Grenoble, j’aurai dû mettre un câble neuf avant de partir, ça aurait mieux supporté la boue.

Fred : Pendant cette section je vois le Nico qui lutte pour ne pas dormir, Chaque stop, il pose la tête sur son guidon, mais en costaux il continue sans demander de pose. Costaud le capitaine. Les autres ont l’air d’aller. L’équipe est plutôt homogène. Dans la matinée, tous cherchent le soleil pour les deux minutes de pause. Puis 2h plus tard, on cuit, on enlève tous les vêtements pour mettre de la crème solaire et chercher l’ombre. La transition est brutale. Un problème mécanique de pédale sur le vélo de Nico nous stoppe quelques longues minutes. Je les laisse égoïstement gérer leurs problèmes (à 3 sur une cale de VTT ça aurait fait 2 de trop ;-)) et en profite pour faire un petit somme au soleil. Récup' de calories. Aller, une dernière montée sans fin et nous sommes arrivés.

LEG 11 : trek (35km en fait 20km)

Nico : Grég commence à bien souffrir du genou. Il hésite à continuer. On le motive, mais ce sera sa décision… Un petit dodo de 1 heure plus tard… La pause se terminant, Mon Grég est là, prêt à en découdre. Grég : La dernière descente de Slovénie à pied m’a bien refroidi, je n’ai vraiment pas envie de partir sur un trek de 35 km avec la même douleur que le précédent trek. J’essaye de voir avec Fred à quoi m’attendre si on ne fait que les balises obligatoires, il estime à 20 km, le dénivelé est dur à estimer mais il semble y avoir 2 grosses descentes qu’il faudra gérer. Comme on dit, la nuit porte conseil, donc après la sieste d’une heure (au soleil) je décide qu’on peut tenter mais faudra que l’équipe soit patiente pour gérer mon allure d’escargot plus que boiteux ….

Nico : L’idée sera de faire le tracé a minima (3 balises optionnelles). Le début du trek est vraiment sympa, on remonte une crête au soleil couchant, on la longe en chopant la première balise. Grég : Les côtes ne me posent pas de problème donc on avance presque normalement sur le début de parcours. Céline : On démarre le trek sur un plateau calcaire plein de trous. C’est très beau. Nico : On enchaîne un chouette plateau calcaire rempli de narcisses où Fred fera la seconde balise à l’azimut dans une belle doline enherbée. ça papote, on est heureux : le ciel est enfin définitivement bleu. 2 belles descentes vont forcer Grég à s’organiser pour ne pas trop souffrir. Céline : La nuit commence à tomber et on attaque une première descente bien raide… Grég souffre, et nous aussi de le voir souffrir. Mais il s’accroche et encore plus sur la seconde grande descente. Je m’inquiète au point de proposer de faire venir l’assistance. Mais Grég est un tueur et il sert les dents jusqu’au bout de cette descente interminable. Il ne reste plus que de la montée ensuite !

Grég : Au début, Fred trouve des astuces pour me faire descendre sur la route plutôt que par les chemins, mais à un moment faut y aller et redescendre au village en bas et là le calvaire redémarre. Je trouve une technique pour descendre en crabe, c’est-à-dire de côté pour ne pas trop solliciter le tendon, mais je ne dois pas bien dépasser les 1 km/h en pointe. La première grosse descente est pliée, je suis content, Fred m’annonce la même en pire pour la suite. La faut trouver des astuces et dès qu’on est sur du chemin large on voit que la descente à reculons ne me fait pas trop mal. Fred me guide donc en marche arrière. Nico : La montée du château de Buzet est une formalité, joli coin avec la belle vue de la ville de nuit. De jour, ça doit être aussi pas mal. La montée qui suit se passe tambour battant : autant à la descente Grég galère, autant à la montée il gaze encore fort le bonhomme. Il faut rester concentrer pour pouvoir enlever une couche et rester au contact. On laissera donc les 3 balises optionnelles et l’on filera à l’AT. Céline : Avec Nico, on va récupérer la balise au château pendant que Grég se repose. On termine le trek à un rythme soutenu et heureux d’arriver à 4 à la transition.

On dort, on est large pour les barrières horaires. On décidera au réveil des options de trajet pour le prochain VTT où presque toutes les balises sont optionnelles. Compte tenu des circonstances, on fera un petit dodo (2h). ça va coller avec le lever du jour.

Fred : Dur dur pour Grég sur cette section, j’essaie je l’aider, l’encourager, il tient bon, il n’avance pas vite dans les descentes mais mène une grosse allure dans les montées. On avance, et en même temps que c’est beau.

LEG 12 : vtt (44km en fait 15 km)

Nico : Un bon dodo. Nous nous préparons au lever du jour : il fait froid, mais il fait beau. Céline : Il fait frisquet au lever du jour et on commence par une belle descente. Objectif de la section : voir si le genou de Grég est d’attaque et aviser.

Malheureusement, trop douloureux, on se résigne à lâcher les 10 balises optionnelles de cette section. Merci encore Grég pour avoir pris sur toi hier : t’es un guerrier. Du coup, la section sera vite torchée : une grande descente sur la route… un grand plat le long du canal avec l’apparition des acteurs locaux : chevreuils, sangliers… Sympa. Céline : On continuera le long du canal à la recherche d’un café (il n’y a rien dans les villages croisés) pour préserver le genou de Grég, le tendon d’Achille de Fred et surtout pour savourer ces dernières heures de course tous ensemble. Nico : On espérait trouver un troquet ouvert, mais c’est un peu tôt : dommage. Nos amis d’O’Bugey nous rejoignent et l'on fait la fin de la section ensemble…AT simple : y a plus qu’à pagayer !

Céline : La transition arrive bien vite. On se change. Comme j’ai froid, je mets la combi mais je vais vite regretter ! J’aurais dû t'écouter, Fred ;-)

Fred : Le début en descente est tranquille puis une longue portion de plat qui roule bien. Un petit stop pour faire le point avec Grég. Les optionnelles sont toutes en haut, il faudrait se faire un beau pétard. Après discussion avec Grég, on prend l’option de rallier le kayak. Ça devient le moment où l’on profite à fond, plus de pression, la course est faite. Ont fini en mode vacances. Le matin nous offre de belles rencontres d’animaux.

LEG 13 : kayak (15km)

Nico : Nos amis d’O’Bugey prennent leur temps et cassent la croûte. Nous enchaînons. On a plus grand chose à espérer de cette section. On profite du courant et des lieux. Céline : Rame, ramons, ramez, on avance à rien dans c’canoë!!! Ben c’est ben vrai!!! Il n’y a pas de courant et il faut s’employer pour avancer. On a envie de dormir… On dort un peu mais quand même on a une aventure à terminer ! Nicolas Le niveau d’eau semble être revenu à la norme dans ce canal avec très peu de courant. Les laisses de crue sont à au moins 1 mètre par endroit, laissant imaginer l’ampleur de la crue. On est vraiment en mode “à la cool”. On dormira même un petit coup. Le kayak est un bon ami de la sieste ;-). Céline : On se motive, on s’y remet et on atteint la mer avec l’objectif qui approche. Fred : Quelques déconnades pour profiter des derniers kilomètres.

Nico : Nous arrivons finalement sur la mer. C’est bon signe. On se remet à pagayer sérieusement pour les derniers kilomètres. On longe le gigantesque camping qui a très bien aménagé le bord de mer. Tiens une petite tache sombre s’agite au bord de l’eau : c’est Zazou. Allez ! On passe un dernier cap et l’arrivée est en vue. On en profite encore un peu… Voilà ! Nous nous congratulons sur la plage. L’orga nous permet de trinquer avec un “Pivo” et un burek (pâtisserie locale salée qui nous réconcilie avec les pâtissiers croates). Petit moment de bonheur…

Céline : J’ai la gorge nouée et je sens que les larmes sont en train de monter. Plein de sensations se mêlent en moi. Fière de terminer cette aventure partagée avec des coéquipiers en or, triste que ce soit déjà fini, libérée du stress généré par la météo, les blessures, heureuse de terminer tous les 4… Je suis sortie une nouvelle fois de ma zone de confort, les copains vous avez encore fait reculer mes limites. Il a fallu avoir un mental d’acier cette année, on a réussi et c’est génial ! Merci à vous 😍

Nico : Une nouvelle aventure de bouclée. Sans doute, une des plus difficiles : météo et moyens bobos ne nous auront pas épargné. On n’aura jamais autant douté pouvoir finir cette course. L’équipe aura fait bloc, même si parfois la tension est montée de quelques crans. On retiendra surtout qu’il ne sert à rien de se projeter trop loin sur ce genre d’épreuve… Et surtout, surtout rester à l’écoute des uns et des autres et se faire confiance.

Spécial Big Up pour Grég (égal à lui-même) qui n’aura rien lâché, aidant quand il pouvait, même s’il a beaucoup souffert sur le dernier trek. Céline aura encore pris quelques galons : physique/technique/logistique/tactique. Indispensable.

Fred nous aura bien emmené aux balises (avec quelques erreurs, mais peu dommageables). Ses soucis gastriques auront été anecdotiques cette année (enfin vue de l’extérieur) ... un jour peut-être… Pour ma part, j’ai eu le plaisir de faire le raid avec la carte et d’apporter sur quelques moments ma pierre à l’édifice : pour faire simple, j’ai promené la carte ;-). J’ai bien aidé Céline le premier jour, ce fut un peu plus léger ensuite (manque de sorties longues assurément). j’ai bien galéré sur le gros VTT avec des envies de dormir (note pour plus tard : mieux dormir une semaine avant la course :-)). Petit regret aussi pour la balise 19, que l’on a lâché un peu trop vite rétrospectivement.

Grég : Pour ma part je suis content que nous ayons pu aller au bout de cette épreuve tous ensemble. Certains RIF sont durs techniquement, d’autres sont durs car beaucoup de dénivelé, d’autres sont durs avec certaines balises difficiles à trouver. Cet année l’ARC a été dur psychologiquement car il fallait serrer les dents et tenir tête baissée tant que l’eau coulait. On aurait pu reprendre certaines expressions du film Forest Gump du genre :  « On a connu toutes les sortes de pluies, la pluie battante de côté et certaines fois même, une pluie qui semblait venir d'en dessous. Pire ! Il pleuvait même la nuit ». Cette année j’avais plus la forme donc j’ai pu aider un peu plus dans certains poussages mais mon genou en a décidé autrement pour la durée. Merci à mes 3 coéquipiers de m’avoir poussé à finir ce raid, au moins il n’y a pas de regrets, c’était une belle épreuve bien organisée par Igor avec une équipe de bénévoles toujours au top.

Fred : Pour moi c’était mon premier Raid en Croatie. Malgré un temps dantesque, j’en retiens des paysages magnifiques. Perso, mon bide m’aura laissé plutôt tranquille. Même le cap habituellement difficile entre 10 et 20 heures. Le parcours bien pensé nous aura fait vivre toutes sortes d'émotions. Entre les longues heures de montées sans fin au petit passage ludique et pittoresque. Juste le regret de ne pas avoir pu faire les kayaks qui paraissaient vraiment top. (Avec une bonne météo bien sûr). Sur la fin, mon tendon d’Achille s'est réveillé, mais ça l’a fait. Pour l’orientation, il a fallu un moment d’adaptation pour se rendre compte que les cartes ne sont vraiment pas à jour. Mais une fois pris en compte, ça l’a fait aussi. Pour la fameuse balise 19, la première que l’on a laissée. C’est drôle, le retour diffère entre nous. Nico regrette de ne pas l’avoir prise et moi je suis content de l’avoir laissé sachant le temps et l’énergie que les autres équipes ont mis pour la trouver. Ça c’est la gestion d’équipe, l’adaptation, les tolérances et la confiance que l’on a entre nous. Qui au final font que l’équipe marche et que nous avons fini et pris du plaisir. Grég, a su gérer sa douleur et su se convaincre pour finir cette aventure. Bravo. Céline, toujours là, sans problème. Elle a bien géré cette course au milieu des vieux briscards. Nico, comme d’hab, impérial. La connivence est toujours cool.