RIF Spirit 2023 : Championnat de France/Europe de raid multisport

Après un teaser comme ça...

Difficile de ne pas venir...

Fred : Fin septembre nous voici avec Zazou en direction de TENCE en haute Loire pour les championnats d’Europe et France de raid aventure. La région parait sauvage, ça nous plait. Zazou : j’ai hâte d’y être ! On arrive au camping pour monter la tente puis on retrouve nos compères, Nico le capitaine solide et indestructible et Cyril des Monts du Lyonnais comme nous, une machine !  Cyril : Cà y est, on y est, le RIF ! Alors oui sur un 24 h mais quand même, j’ai hâte de découvrir cette orga, cette course mythique, cette ambiance...et je suis ravi de partager cela avec Zazou, Nico et Fred. Je sais déjà que le weekend sera intense.  Mais très serein car je connais le « pédigrée » de mes acolytes, c’est du costaud ! Nico : trop cool d’aller gambader avec les copains. En plus la météo est au beau fixe… on va se régaler, y a pas de doute !

Fred : L’après-midi, nous allons aux vérifs, tranquille, vite fait, puis briefing avec la présentation du p’tit film de présentation, avec de vraies stars à l’écran (je ne sais pas qui c’est !). Zazou : Y en a qui sont bien !! ça donnait envie d’être là-bas ! Cyril : Je retrouve les copains pour les vérifs. Je vois tout de suite que tout le monde connaît les Yogis ! Des légendes ! Nico gère de main de maître les inscriptions. Tout est ok pour nous, Briefing français-anglais, la classe ! Y a du beau monde, va y avoir du sport ! Il ne reste plus qu’à remplir les caisses. Les dossards mythiques sont sur le dos, on va dormir avec, c’est notre deuxième peau désormais. Nico : Tous les copains sont là : coureurs et bénévoles. Quel plaisir de se retrouver « en famille ». Le programme est touffu mais on est là pour ça : 150 km et 3200m D+ et la légendaire carte au 1/50 000.

Fred : Retour au camping pour remplir les caisses. J’ai très peu de nourriture comme d’hab ! Cyril : Quelle logistique ! Les copains ont tout prévu et gèrent tout le matos obligatoire. On voit l’expérience, la caisse A « c’est fait », la caisse B « ok ». Tout est pensé dans les moindres détails. Je vois même des sacs plastiques avec de la poudre blanche dedans...tiens tiens, qu’est-ce que ça peut bien être ?? Nico : comme du papier à musique…

Fred : Vélos prêts, caisses remplies, on emporte ça dans la foulée. Voilà débarrassé. On rentre un peu tard après le briefing des capitaines pour faire un petit dodo.

4h25 la montre sonne, un peu tôt pour un weekend ! On se prépare et direction le centre de Tence pour le départ.

Toutes les équipes sont prêtes et excitées.  Cyril : Nos sacs sont bien remplis, on peut tenir une semaine avec tout ce qu’on a pris ! Je sais que je ne mangerai pas les 25 barres et 10 compotes que j’ai sur le dos mais on n’est jamais trop prudents ! Nico : toujours chouette les départs, tout le monde est taquet et ça chambre. On rigole… tant qu’on le peu encore… d’expérience je sais que Fred va nous faire un départ canon et qu’il va falloir cravacher pour suivre… Rigolons, rigolons…

Cyril : Top départ, on part en premier avec les autres équipes Europe, y a du monde partout, go go go !

Section 1, Prologue CO :

Fred : 6h Top départ pour une petite CO dans la ville. Il y a du monde partout, ça se croise et se recroise dans les ruelles sombres, il ne faut pas perdre le fil.  15min plus tard, 3 km et 12 balises de pointées, direction le parc à vélos.  Zazou : Il faut garder le rythme de Fred, ne pas le perdre dans toutes ses lampes et tous ces raideurs qui se ressemblent, ne pas s’essouffler pour rien, parce que ce n’est pas fini après ! c’est sympa tout ce monde. Ça motive! Cyril : Les « formules 1 » nous doublent tout de suite, tchao, à dimanche ! J’ai hérité du doigt sportident, on est dans les pas de Fred qui gère cette CO urbaine. On bipe sans souci toute les balises, c’est bien parti, tout va bien ! Nico : comme prévu ça envoi du steak. Une seule carte. Chassé-croisé des équipes dans Tence : joyeux bordel J

Section 2, VTT 22km :

Fred : On enfourche rapidement nos montures et c’est parti pour le VTT’O. Il y a une longue ligne de raideurs sur la route, tout le monde se suit, certains passent comme des avions. Calmos ça va être long. Pas évident de lire la carte 50 000 de nuit avec les lunettes, ça me demande un gros effort de concentration. Cyril : Oh des cartes 50 000 !!! c’est joli, les ombres sont magnifiques, belle qualité d’impression, tout çà tout çà... mais heureusement que Fred, l’orienteur hors catégorie est là car c’est très difficile de se mettre dans la carte, de nuit, avec tout ce monde autour et une telle échelle !   On démarre en VTT, on roule bien, çà part fort je trouve. Nico : retrospectivement, Cyril se retrouve avec une carte un « doigt » et le tiquet de poinçonnage. On aurait pu optimiser mieux. Mais le gaillard à l’air de gérer (et gèrera nickel toute la course) Zazou : Cyril et Nico commencent à me tracter, j’essaie de bien garder le rythme de Fred, de ne pas trop être à la traine dans les descentes. Mais y a du progrès. Fred : J’ai un moment de doute, j’hésite un peu, mais d’autres équipes sont là, ça me rassure un peu. Des copains sont là, on discute, ça avance sur des chemins roulants. Une heure plus tard le jour se lève, la lecture de carte se passe mieux. Pas trop loin de la fin de section, l’équipe de Gillou nous double ! Ben alors, que faites-vous là ! Une petite boulette d’orientation leur a couté du temps, dommage. Mais ils sont forts et on ne les reverra plus. Cette section c’est plutôt bien passée en 2h09 avec quand même une belle cascade de Nico qui a fait un beau vol. Belle gamelle ! Un jour Nico, je te montrerai comment il faut faire 😊. Pour l’instant descendre de vélo est plus raisonnable ! Nico : Avec un frein arrière alternatif depuis le dèbut de la courses (vive les transports), je me retrouve sans frein arrière (des bulles se balladaient) sur cette descente, j’ai fait au mieux au milieu d’un amoncèlement de sable/gravier/cailoux = C’est-à-dire pas jojo… c’est qui le VTTiste de l’équipe L Ça lui coute un genou en sang. Mais le gaillard ne bronche pas. Même pas mal. Nico : c’est de la carrosserie... ouille!

Section 3, Trek O 16,2km :

Fred : Après une rapide transition nous sommes parties à pied. On se retrouve vite dans un énorme pierrier de gros blocs à chercher une ruine dans l’angle d’une clairière. Zazou : Ne pas perdre de temps là-dedans : debout ou assis tous les moyens sont bons et le but est de faire gaffe aux pieds dans les cailloux (y en a qui bougent bien !).  Cyril : Le terrain de jeu est sec, heureusement car c’est bien technique. Hop trouvé. Nico : on a tout de suite trotté et l’allure est pas mal, on voit quelques équipes par ci par là. C’est motivant. Fred : Pour la suite, je veux faire une coupe pour rejoindre un chemin. On arrive vite dans un dédalle d’arbres couchés dans lesquels il faut se frayer un chemin. Cette coupe nous vaudra à Zazou et moi un bel accro au short. Le short qui n’avait pas de trou, celui qui n’était pas encore recousu de partout… RIP La suite est plus roulante entre chemin et route jusqu’à un petit lac magnifique caché au milieu des arbres et rochers. Zazou : Un petit plouf aurait été agréable ! Cyril : On prend le temps de faire une belle photo, les bénévoles sont super sympas. Un petit moment pas évident pour en sortir et nous voilà de nouveau sur des chemins plus roulants. Enfin pas toujours ! Un petit moment sans chemin pour arriver à la K8 où certains passerons du temps, puis une montée à plus de 1400m (ah oui je me disais bien que ça montait quand même) pour rencontrer Guillaume, un ancien coéquipier de RIF qui est au CP2. La vue est magnifique, bon il faut continuer. Une belle descente et c’est le retour après 2h50. Nico : sur ce petit aller-retour au sommet on croise une autre équipe DSN74 (Aurélie, Seb, Grèg et Gaël) : on se motive… et on se dit qu’il ne faut pas qu’on traine ;-)

Section 4, VTT’O 32km :

Fred : On remonte sur nos montures pour la suite. Le paysage est vraiment top. Nico : la section s'annonce bucolique : peu de dénivelé et plutôt descendante. Pour info, Zazou, le beau village que l’on voyait, c’est « Queyrières ». A mettre sur notre liste des lieux à retourner voir. Peu après la K10, on arrive devant une ferme où il y a le local qui nous dit que l’on est chez lui ! et qu’il faut faire demi-tour !!! Je lui dis que nous n’avons qu’un chemin sur notre carte. Il ne veut rien savoir, il a l’organisation au tel et me passe le tel. L’orga me demande pourquoi je suis chez lui !!! Mais il y a qu’un chemin sur la carte, donc tout le monde passe par là, c’est normal. Je redonne le tel, le Paysan ne veut rien savoir. Nous sommes l’équipe de trop ! Il nous indique qu’il y a un chemin un peu plus bas. Pas vu ! bon on redescend et effectivement il y a un semblant de chemin, champ, barré par une ficelle. C’est donc là. On indique le chemin à l’équipe qui arrive et c’est parti. Nico : le sketch du week-end : bien bourru le gars. En plus le chemin qu’il nous a indiqué était fermé par une ficelle. Avant la K12, nous avançons dans des gorges avec une top montée à la fin. La suite se déroule bien jusqu’à la fin de section qui nous amène en bord de Loire 2h45 après le début.

Zazou : J’ai changé de vélo fin août et pour la première fois je prends du plaisir à rouler ! je passe des choses insoupçonnées pour moi en montée comme en descente ! pas tout, certes, mais pouvoir voir le paysage en roulant, et sans trop de stress c’était bien plaisant !! Nico : ça fait plaisir de voir Zazou « à l’aise » sur son bike

Section 5, Canoë 23km :

Fred : Avant de partir on prend une grosse pose, un peu trop de relâche et surtout une recherche de brin de rame qui manque à Zazou !! On cherche et demande pour avoir une autre. Mais rien à faire, on partira qu’avec une demi-rame ! Nico : rétrospectivement, je me demande encore comment on a pu oublier un brin… Trop de confiance… le brin était tout simplement resté dans le sac… Y en a un qui doit un coup à boire !!!! Fred : C’est parti pour le canoë, Nico et Cyril d’un côté et Zazou et moi de l’autre. Zazou en mode Pocahontas avec sa demi-rame ! Une rampe arrive rapidement, hop passée sans encombre. La suite progresse entre les rochers, la Loire est vraiment basse, technique, technique. 45min plus tard, on donne la mono rame à Cyril car on avance moins vite que les gaillards. Du coup, ça s’équilibre un peu. Et Cyril est très beau en version Pocahontas, il lui manque juste les cheveux longs !!! Une longue section de presque 4h à slalomer entre les rochers émergés et se prendre les immergés. On vide régulièrement les canoés car ils ne sont pas auto-videurs. Il y a tout de même quelques passages rapides sympa mais c’est long. Ce qui nous motive c’est que sur les parties techniques on prend un peu d’avance sur les autres équipes. Nico : les basses eaux rendent la navigation intéressante, les rochers ne sont pas loin et il faut vraiment être hyper vigilent pour éviter les rochers… Il faudra aussi pas mal descendre du bateau et pousser/tirer avec un fond glissant, c’est sans doute la section la plus exigeante de la course. Zazou : Longue section de canoë qui n’avance pas comme on le voudrait. Je scrute les rochers, mais avec le reflet du soleil, je les vois soit trop tard, soit pas du tout ! et il faut relancer le canoë. Les ampoules aux pouces arrivent, c’est classique. Fred me dit de me pencher plus en avant… souplesse, souplesse… Mais ça passe un peu mieux. Vers la fin de la section, on voit un sanglier traverser la Loire ; c’est étonnant mais ça nage très bien ! Cyril : Magnifique section de canoe and run ! Les choix sont multiples pour slalomer entre les rochers, beaucoup d’entre eux sont marqués « au fer rouge », à cause des multiples passages tout l’été avec peu d’eau. On avance bien avec notre demi rame. On est prêt à naviguer en pirogue polynésienne !

Fred : Une fois arrivé à la fin de la section canoé, il reste 2km à faire en marchant dans une petite rivière pour arriver à l’AT5.

Section 6, Trek O 21km :

Changement de vêtement et encore du temps avant de partir. Je suis un peu trop en mode raid long, alors que c’est seulement un 30h. Je prends le temps de manger. Cyril : Je comprends enfin sur cette transition que les copains ne transportaient pas de la drogue dans leurs petits sachets plastiques mais bien du talc ! Ils trempent joyeusement leurs pieds humides dedans, belle astuce pour conserver les pieds secs ! Je retiens la leçon. Nico : On a bien ramassé sur cette section. On prend le temps de se refaire un peu la cerise. Allez ! on se motive.Fred : On part à la tombée de la nuit. Avec une petite erreur au début, enfin il manque un pont ! c’est un semblant de barrage, et nous n’avons pas du tout envie de nous remouiller complètement. Nous ne sommes pas les seuls, et toutes les équipes qui arrivent font demi-tour en nous voyant rebrousser chemin. Nico : un poil petit joueur sur ce coup… J’avoue n’avoir pas trop protesté lors de ce choix. On perd pas mal de temps pour se remettre sur une trace « sèche ». Fred : Pas de bol, c’est nous qui étions devant. Maintenant plutôt derrière. Nous sommes beaucoup d’équipes ensemble pour attaquer ce gros trek O. Zazou : Sur les parties à pied (en trottinant) j’avais le bide en vrac. Beaucoup d’arrêts depuis le début du raid pour essayer de résoudre ce souci, mais rien à faire. Fred : Et moins d’une heure plus tard, Il faut déjà passer dans une rivière, hop le pied mouillé… Puis une montée terrible ou chacun prend des options différentes, bon comme d’hab, on joue la discrétion lorsque l’on trouve une balise. Ça monte, ça monte dans la broussaille. Nico : super morceau de raid : une belle combe bien étroite « full jungle ». Fred : Après une heure de montée et beaucoup d’énergie on arrive au sommet, dur dur. Elle fût dur cette montée pour moi : ça monte jusqu’à un chemin, puis encore un autre chemin, et encore un autre. Zazou : Techniquement elle me gardait éveillée, mais dès qu’on s’arrêtait, une envie de faire dodo m’envahissait alors qu’il n’était pas tard ! j’ai donc testé le fameux café soluble ; que dire de ça… je crois que c’est à tester au moins une fois dans sa vie de raideur !

Fred : On poursuit vers la grotte. Arrivé vers l’entrée, il y a notre ami Olivier qui nous accueille, puis le guide montagne du RIF, blablabla... Vite plein d’équipes arrivent. La grotte, très courte mais avec deux passages étroits, les batteries de nos lampes dans nos sacs ne nous facilitent pas la tâche. Aie, ouille ça passe dur avec notre souplesse légendaire. Zazou : Heureusement que Pascal nous a dit qu’il était passé… Ah la souplesse !!! c’est beau à voir ! Fred : Arrivé de l’autre côté, je suis un peu perdu, l’orientation ne correspond pas à ce que je pensais, qui a changé le nord de place ? Une ou deux équipes passent et partent dans des directions différentes. Content de voir Olivier je n’ai pas retenu ces consignes pour la suite après la grotte… Cyril : Comme Fred, un peu dissipé quand Olivier nous a parlé de la sortie après la grotte. Il a bien dit que çà montait sur 20 mètres mais c’est vrai que sur la carte, on a du mal à comprendre. ​​​​​​​

Nico : on a tous été très dissipé, trop content de voir Oliv’. Zazou : Oh un grand caillou plat, je m’assoie et je ferme les yeux le temps qu’il se retrouve. La moindre minute pour somnoler est bonne à prendre.

Fred : Bon je fini par suivre le mouvement dans une grimpette très raide. Bon ça va je retrouve mes repères arrivés en haut. C’est reparti pour une longue descente qui nous mènera à l’AT 6 en bord de Loire au bout de 5h45 ! Long. Zazou fini en mode zombi les yeux fermés accrochée à mon bras. Nico : sur cette fin de section, on a un peu lâché. Le cocktail sommeil/fatigue/fin de section est terrible à ce moment.  Zazou : Je n’ai pas trop vu la fin de section. Plein de micros-réveils et donc je suppose pleins de micros-dodos. Sinon ça va bien. J’ai juste envie de m’allonger et de dormir. Cyril : On finit cette section dans la vallée, il fait bien frais, les vélos sont couverts de rosée. Il ne faut pas traîner pour ne pas se refroidir, mais une pause s’impose pour recharger un peu les batteries.

Section 7-9, VTT O 29km :

Fred : Je suis bien attaqué après ce gros trek, il m’a épuisé et j’ai du mal à être efficace sur la transition. Je tournicote, pour rien, pour enfin aller chercher de l’eau et me faire chauffer une soupe. On repart tant bien que mal. Je vois sur la carte à quelques km une montée terrible où je sais déjà que l’on mettra pied à terre. Nico : section « RIF origine », ça va piqué. On roule tranquille, il fait froid, il fait noir, le rêve quoi. Le top quoi. Il y a du monde dans la nuit. Des gens partout et de la musique, boum, boum. Des hallucinations, un rêve, non une rêve partie ! Un peu bizarre, c’est de la musique des années 80. La montée arrive, un chemin qui grimpe fort dans la forêt, on pousse avec les boum boum au loin. Je commence à ne pas bien me sentir. Je sais que si je continue comme ça, ça va vraiment mal tourner pour moi. Alors je cherche un petit coin pour faire une pause. Oh, une petite partie plate avec pleins de feuilles au sol. Je ne demande pas l’avis à l’équipe, j’en ai trop besoin et l’endroit s’y prête trop. Zazou : Connaissant Fred, s’il se pose sans nous demander, c’est que la pause est nécessaire. J’avoue ne pas demander mon reste, et je m’allonge également dans les feuilles. Et je m’endors. Le froid me réveille régulièrement, mais la pause et s’abandonner complétement dans les feuilles, ça fait vraiment du bien. Cyril : Cette pause improvisée est clémente pour tout le monde et je trouve ce moment très agréable :  On est seul dans la nuit, c’est paisible, calme, on est bien ! Nico : non négociable… en 2012, Fred avait orienté 30 heures bien malade alors s’il veut s’arrêter, ça ne se discute pas…

Fred : Une petite pose de 30 min qui me fera un bien fou. C’est reparti pour finir cette montée. Un peu plus loin une équipe dort aussi, mais en plein vent froid. Pas bien optimisé ce stop, bouh.  Nico : pas si mal, en fait, on repart tous revigorés (même allongé au sol sans rien, il ne faisait pas « trop » froid). Fred : Avant la K22 à la cote 800, le chemin pointillé disparait. Nous faisons demi-tour, peut être que je me suis trompé ! pourtant je suis sûr de l’endroit où je me trouve. Bon 50 000, ce n’est pas très précis. On remonte, il y a des équipes qui tournent partout, on essaie plus loin, non, non. Ça part dans tous les sens. Cyril : Toutes les équipes cherchent ce maudit passage ! Je suis impressionné par Fred qui reste zen, calme. Il analyse, on essaie plusieurs options, on va finir par trouver la bonne issue, c’est sûr !Fred : Je reste en fin de compte sur ma première intuition et on tire tout droit. Il n’y a vraiment pas de chemin, mais il y a des traces un peu dans tous les sens. On finit par trouver un passage entre ronce, barbelé et champs pour se retrouver sur la route au bon endroit. Cool. Merci Fred, trop fort sur ce coup là !  Nico : ce petit mur écroulé était tentant, j’y suis allé à notre premier passage, y avait vraiment pas/peu de traces et pourtant j’étais aller loin… Au second passage, et 100m plus loin, on retrouve des ronces couchées… ça sent bon. Zazou : Que je suis contente qu’on ait pris cette décision !! rajouter de la distance à vélo en ayant le doute si ça roule mieux ou non … coupons, je vote pour galérer certes mais moins longtemps ! et finalement on n’a pas trop galéré. Nico : Yes les coupes, c’est ça le raid !!! Fred : Puis une section pure RIF commence ! Descente en portant les vtt dans une forêt escarpée, passage de rivière en bas pour remonter raid. Il y a du monde et c’est la queue leu leu. Hop K23 pointée sur une ruine de château et on repart. Un peu plus haut, je ne pars pas comme les autres, Cyril me met le doute, il dit que ce n’est pas la bonne direction. Oui, non, j’hésite, une descente devant moi me fera renoncer à mon idée pour retourner et faire le tour. Après vérif sur la trace GPS, j’aurai dû continuer, mais bon, on est arrivé quand même.  Cyril : Cette section VTT aura été un vrai chantier, on a beaucoup poussé, porté les vélos, et donc peu de roulage, dommage mais bon, c’est le raid, ça fait partie du jeu. Nico : Merci Pascal : chose promise… chose due ;-)

Fred : Arrivé à l’AT7 oui, mais trop tard, nous avons raté la porte horaire. Bouhh. Du coup, pas de petit trail avec corde. Apparemment on n’a rien raté ! Mais quand même. Nico : c’est toujours sympa les section cordes, dommage… En plus, on évite de se re-re-re-re-mouiller les pied, quelle tuile !

Fred : Du coup, Re VTT O. C’est le levé du jour dans le brouillard. Zazou se rendort, Nico trouvera le remède ! Zazou : Fred s’arrête pour vérifier la carte. Alors je descends du vélo, et me pose par terre en attendant qu’on me dise « allez on y retourne », fermer les yeux rien qu’un instant. Avant ça, Cyril m’a bien proposé de m’aider sur la piste cyclable… Mais là c’est sûr que je me prenais une boite ! Nico me donne de la guarana. Nico : la potion magique de Seb!!!! Eh bien testons !! Je ne sais pas si c’est ça, le jour qui se lève, ou l’excitation d’arriver à l’AT de voir plein d’équipes à pied sur le dernier trek, mais je commence à être bien réveillée ! Nico : ça marche, j’ai testé en 2022 : comme celle de Goscinny ! le jour ça aide aussi et surtout la chaleur commence à remonter une fois le brouillard disparu. Cyril : On roule bien de nouveau, le jour se lève et on reprend du rythme.

Fred : On arrive au barrage de la Valette l’AT9, Après 6h10 de VTT. Toujours trop tard pour le canoé !! Cyril : Pas de baignade pour nous, ni de canoé sur ce coup-là. Ce n’est pas grave, l’aventure continue, on est toujours en course, c’est le principal, tout va bien. Nico : A cette AT, c’est la ruche, il y a des équipes partout. Allez allez on optimise la transition… et GAZ !

Section 11 la dernière, Trek O 15km :

Fred : Après une pause raisonnable, nous repartons sur ce trek sachant déjà que nous ne ferons pas tout pour avoir la porte horaire finale. On prend un rythme de course le long du lac où on rattrape des équipes, on double, aller, on finit bien. Cyril : Je m’arrête une première fois pour enlever un caillou dans mon soulier, pas de caillou… Alors on continue un peu mais je sens toujours ce caillou. Alors je m’arrête encore car il faut que je vérifie dans la chaussette. Rien non plus… Je regarde sous mon pied et je comprends enfin : Les heures passées dans l’eau ont fini par créer une crevasse sous mon pied, c’est sûr désormais, je ne partirai plus sans mon sac de talc !  Nico : un peu de Nok aussi avant/pendant ça aide. Fred : Un moment plus tard on rattrape les Mojitos, nos copains de la Réunion. Cool, ils sont partis 25-30 min devant nous, ça motive. Mais du coup bla bla bla le rythme retombe. On avance au rythme de la fin d’un raid long. Cyril, lui est un peu encore dans le speed et a envie de courir. Cyril : Je vois que les copains sont encore en bonne forme, car on monte un raidard dans la forêt avec d’autres équipes dont les Mojitos et tout le monde discute en montant à un bon rythme, je me dis que l’on peut encore courir sur la fin pour rester dans la course. Nico : ils sont tellement sympas les Mojitos… ça faisait longtemps qu’on ne les avait pas vu. Quel plaisir… mais bon, c’est une course. Je pense aussi qu’on est tous un peu frustrés pas ces barrières horaires. On en remet donc une dernière couche, pour le plaisir (une autre forme).  Fred : Nous on a fini notre course et on rentre. Mais il nous met un peu la pression et on finit par courir sur les derniers km, aller Nico, on y va. Cyril a raison on reprend un rythme et on redouble du monde, c’est motivant. Ça galope pour le final dans Tence, on termine en doublant plusieurs équipes. Zazou : Merci Cyril pour nous avoir relancés ! C’est vrai qu’on aime bien papoter avec les mojitos, c’est toujours plaisant de les voir ! Mais j’ai bien apprécié doubler ou redoubler les équipes devant ! et de voir qu’à 30h j’étais toujours capable de trottiner, ça fait du bien ! Nico : on commençait à être chaud, non ?

Débrief

Fred : C’est la fin ! On passe l’arrivée bien contents. Une belle équipe pour ce raid. Zazou a bien assuré, elle a fait de gros progrès, c’est top. Nico a assuré et est toujours là pour défricher la jungle. Cyril pour son premier long avec nous a été fort tout le long sans faiblir. Il a bien aidé Zazou dans les moments difficiles.

Zazou : Merci les gars pour ce beau moment ! Merci de m’avoir aidé. Nico, promis un jour à vélo je te tracterai ; et dans quelques années encore je te montrerais la technique ultime du « non je ne le sens pas là : descendre du vélo avant le bobo». Cyril, merci pour tout : le vélo, le à pied, le Pocahontas, le nom des SUC … Tu assures grave !Et Fred ne nous a toujours pas perdu ! Les yeux fermés je te suis !Un raid qui se passe bien comme celui-là, ça donne toujours envie d’en refaire !!

Cyril : Un IMMENSE MERCI les ami(e)s. Merci de m’avoir proposé de faire partie de l’aventure, j’ai adoré. Ces moments sont précieux, il faut savoir les saisir et les apprécier. Merci Zazou. Chapeau bas, bravo, toujours le sourire, même quand tu dors en courant ou en roulant, hihi, trop forte !! Et en VTT, que de progrès, tu seras bientôt devant dans les descentes à ce rythme-là.Merci Nico, la force tranquille, très attentionné, un régal de courir avec toi. Et merci pour l’ovomaltine, c’est de la dynamite !! Merci Fred, j’apprends tellement en orientation à tes côtés, et quel état d’esprit, toujours positif, aller de l’avant mais surtout……... « on est pas bien là !!!!! ». Merci les copains et à bientôt pour de nouvelles aventures.

Nico : Quand tu pars sur un RIF, même petit, tu sais que tu vas faire le tour de tous les types de terrains, de toutes les émotions. Même avec quasiment 30h, il y a du temps pour qu’il se passe tellement de choses. On n’a vraiment pas été déçu. Il y a toujours cette logistique en amont, un poil prise de tête, mais avec le temps, on s’y fait. Niveau équipiers, y avait du niveau : Zazou presque à l’aise sur son nouveau destrier, toujours motivée et positive. Fred : égal à lui-même : orientation au top, bide en vrac (mais cette pause de 30 min aura fait du bien à tout le monde… une piste pour le long ???), et solide. Cyril, le p’tit nouveau (pas si nouveau d’ailleurs) aura très vite trouvé ses marques dans l’équipe : intégration réussie. En plus d’être facile physiquement et oriente aussi (j’ai regretté de ne toucher la carte mais c’est mon cadeau de bienvenue ;-)). Pour ma part, après 6 semaines de pause forcée cette été, je suis venu avec un niveau acceptable pour ne pas ralentir l’équipe et donner un coup de main. J’ai pu apprécier le parcours. Bien content d’avoir couru avec ces 3 là !